Les spectaculaires chutes d’Iguazu

Notre première étape au Brésil a lieu à Foz do Iguaçu, ville plus connue pour être le point de départ des excursions aux fameuses chutes d’Iguaçu. A noter qu’elles sont appelées Iguazú du côté argentin ; pour la facilité de l’article, j’utiliserais donc l’appellation anglaise : Iguazu. Attention les chutes !

Cataratas del Iguazú

Iguazu-National-Park-Map

Les chutes d’Iguazu tirent leur nom de la rivière éponyme, qui prend sa source près de la ville de Curitiba au Brésil. La rivière parcourt principalement le Brésil, mais les chutes sont majoritairement situées sur le territoire argentin (80% Argentine, 20% Brésil). Cette division a donné naissance à deux sites touristiques, un de chaque côté.

Les chutes sont classées au patrimoine mondial de l’UNESCO (world heritage sites). Et pour cause : elles sont constituées de pas moins de 275 chutes, déversant en moyenne 6 millions de litres par seconde !

En plus des chutes en elles-mêmes, les deux sites, situés en pleine jungle tropicale, abritent une grande diversité d’animaux sauvages, tels que jaguars, singes, toucans, caïmans, ou encore coatis, une sorte de raton-laveur endémique dans la région, actuellement en danger (voir plus bas).

Le côté brésilien

iguaçu

Nous commençons par la visite du parc national d’Iguaçu au Brésil, situé non loin de notre pousada (maison d’hôtes brésilienne). Après nous être acquittés du droit d’entrée (58 reals, soit environ 15 euros), nous montons dans le bus qui fait le tour du site (à pied, c’est une longue ligne droite sans intérêt). Il est possible de faire un trail dans la jungle (Poço Preto), mais vu que la météo n’est pas vraiment au rendez-vous, nous décidons de continuer directement vers le trail des chutes (Trilha das Cataratas).

Un peu partout, on peut voir des pancartes demandant aux visiteurs de ne pas nourrir les coatis, le raton-laveur endémique dans la région, sous peine d’être mordu. Ils font appel au côté égoïste des touristes pour éviter ça, mais en réalité, c’est pour protéger ces pauvres bêtes qui n’ont rien demandé à personne et dont la population décroit à vue d’œil suite à l’impact des visiteurs. Les nourrir signifie les condamner à une certaine mort, car cela affecte leurs habitudes alimentaires. Donc, même si vous avez envie d’un selfie avec un coatie, ne le nourrissez pas ! Si vous ne le faites pas pour eux, faites-le pour vous: ils sont souvent porteurs de la rage. A bon entendeur …

Le chemin est facile, relativement court, et offre de splendides vues sur les chutes tout au long du parcours. Quelques échoppes sont présentes, et nous en profitons pour manger un petit snack local, des coxinhas, de délicieux beignets sucrés fourrés à la purée et à la viande (généralement, saucisse ou poulet), et qui rappellent un peu les accras de bacalhau (beignets de morue) que l’on trouve au Portugal.

 

Après notre petit encas, nous continuons le chemin vers le clou du spectacle, le point de vue sur le garganta del diablo, situé en dessous des plus grosses chutes. Armés de nos ponchos péruviens, nous traversons la passerelle en quête de quelques photos. Quelle puissance ! A côté de ça, la radja river, c’est de la rigolade: malgré nos ponchos, on se retrouve trempés en quelques secondes. Très, très impressionnant.

 

Le côté argentin

iguasu-park-map

Le lendemain, nous poursuivons la visite du côté argentin. Pour rejoindre l’Argentine, il est possible de prendre un bus ou un taxi. Nous avons opté pour le bus, très efficace, et surtout, nous avions tout notre temps.

 

[toggle title= »Comment se rendre en Argentine depuis Iguaçu »]

Pour se rendre du côté argentin depuis Iguaçu au Brésil, il est possible de prendre un bus depuis le parc national d’Iguaçu. Il suffit de se rendre à l’arrêt Onibus, et d’attendre un bus de la compagnie Cruz del Norte (premier bus à 10h, un bus toutes les heures). Le bus coute 9 reals (soit environ 2 euros), et dure en moyenne 45 minutes (passage de frontière compris). Pour notre part, ça a duré 30 minutes, car nous n’étions que 3 dans le bus (3 minutes pour passer la frontière, un record). Ensuite, le bus vous dépose au terminal, et il faut prendre un autre bus (toutes les 15 min) de la compagnie Rio Uruguay qui vous emmènera jusqu’au parc. Gardez précieusement le ticket rouge que vous donne le chauffeur du premier bus, car il également valable pour prendre le bus qui va jusqu’au parc.

Si vous avez raté le bus, il est possible de prendre un taxi, qui coutera entre 70 à 200 reals, selon votre tête, l’humeur du chauffeur, vos connaissances des tarifs et le cours du timbre.

[/toggle]

 

Une fois passé la frontière, nous arrivons au terminal de bus, et on nous indique qu’il faut échanger / retirer de l’argent en cash ici, car il est impossible de payer avec sa carte au guichet du parc et qu’ils ne prennent que les pesos argentins … Welcome back to Argentina ! Mais quelle bande de ploucs …ça confirme une nouvelle fois le brillant système organisationnel argentin, que je mentionnais ici. Par comparaison, le parc brésilien prend tout: visa, mastercard, maestro, cash, reals, pesos, euros, dollars … ça semble logique d’au moins accepter la monnaie du pays situé à 15 minutes de là, ou la carte de crédit comme partout dans le monde, non? Bref.

Nous arrivons au parc, et après nous être acquittés du droit d’entrée (240 pesos, soit 24 euros), nous commençons la visite. Comme indiqué au début de l’article, les chutes sont majoritairement du côté argentin, et par conséquent, le parc, bien que géré par des bras cassés argentins, est plus grand, et dispose de plusieurs chemins: celui qui permet de faire un trail dans la jungle, celui qui permet de voir les chutes d’en-dessous, celui qui permet de les voir d’au-dessus, et celui qui amène en haut du fameux garganta del diablo, qui nous a trempé jusqu’aux os la veille.

Nous nous rendons tout d’abord au train qui permet d’aller admirer de près le garganta del diablo. Il y a un train toutes les 30 minutes, et il ne faut qu’une quinzaine de minutes pour faire le trajet. Une fois arrivés au-dessus, il faut encore emprunter une passerelle d’environ 1km pour arriver à la bouche du diable. En chemin, nous apercevons bien plus de coatis que la veille, et surtout, des centaines de papillons, tous plus beaux les uns que les autres. Peu après, nous arrivons au garganta del diablo. Et là, c’est la claque … C’est vraiment impressionnant. Le spectacle de ces chutes qui déversent des tonnes d’eau et de vapeur d’eau est juste indescriptible, incroyable, assourdissant.

 

Après ce spectacle inoubliable, nous redescendons à l’assaut des trails inférieurs et supérieurs de chutes. Sur le chemin, nous avons la chance d’admirer plusieurs coatis, dont un coati avec sa petite famille, vraiment adorable, ainsi que quelques singes et magnifiques oiseaux tropicaux, dont je ne saurais malheureusement pas donner le nom …

 

Les deux trails valent la peine. Ils ne sont pas bien difficiles (si ce n’est la chaleur écrasante de la jungle tropicale), et permettent d’admirer les chutes sous des angles complètements différents. C’est vraiment superbe, de bout en bout. Si, comme nous, vous avez de la chance avec la météo, vous aurez également l’occasion de voir des arcs-en-ciel un peu partout, c’est presque féérique.

 

Après ces deux superbes visites, il ne nous reste plus qu’à rentrer au Brésil. Quelle expérience, une nouvelle fois … Un de nos meilleurs souvenirs de tour du monde, tout simplement. Iguazu, c’est un site remarquable, indispensable si vous êtes au Brésil ou en Argentine. Je recommande chaudement de faire les deux visites, en commençant par le Brésil. Elles ne sont pas redondantes du tout, au contraire, elles sont complémentaires, et permettent de vivre une expérience différente de chaque côté. Pour le coup, j’en suis presque venu à pardonner les argentins … presque. 🙂

 

 

Derniers articles

sur le même sujet