Bali, l’île aux mille sourires

Et voilà, après une superbe semaine de repos, notre aventure indonésienne se termine ! Comme notre guide nous l’avait indiqué, le sourire à Bali est contagieux, et c’est donc le sourire aux lèvres que nous mettons la route pour l’Australie. Petit résumé de notre semaine de détente.

Seminyak, le paradis des surfeurs

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Dès notre arrivée à notre logement, nous nous sentons en mode vacances. La villa que nous avons est spacieuse et confortable, le personnel est serviable et souriant, la piscine est immense et a beaucoup de charme, et nous avons droit à la fameuse douche balinaise, située à l’extérieur, bordée de pierres et de dalles en marbre pour ne pas s’abîmer les pieds. Quand on compare à la douche / toilette 2 en 1 que nous avions à Hong Kong, on a l’impression d’être des rois ! Après une douche salvatrice, nous partons manger, non loin de la villa, et attaquons directement deux spécialités locales, le beef rendang, du boeuf mijoté aux épices et lait de coco, et les fameux sate et leur sauce aux cacahuètes relevée. Après une petite projection d’anti-moustiques gracieusement offert par le restaurant, nos plats arrivent, et nous nous ruons sur la palette de saveurs balinaises. Le boeuf est relevé comme il faut, les brochettes sont parfumées et grillées à la perfection, et les sauces sont délicieusement épicées. Verdict: on va se régaler ici !

 

Le lendemain, nous partons en vadrouille aux alentours. Nous descendons directement vers la plage, moins remplie de rabatteurs, et profitons du bruit relaxant de l’océan. Sur ces plages, nous voyons des drapeaux disséminés un peu partout, interdisant la baignade en raison des fortes vagues qui déferlent sur la côte. Il suffit d’observer quelques instants pour comprendre qu’ils n’exagèrent pas: les vagues sont parfois très hautes, et le ressac est dangereux; les conditions idéales pour les surfeurs aguerris.

Nous continuons notre marche le long de la plage, et nous posons pour manger … une pizza. Et oui, après des semaines de riz et nouilles, on craque 🙂 Elle a le mérite d’être cuite au feu de bois, et elle est très bonne. Après ceci, nous passons en mode shopping version backpacker, mais avec peu de succès. On ne trouve pratiquement que des magasins de marques et de designers, avec des prix pas si éloignés de ce qu’on trouve chez nous. Vive la mondialisation ! Après le retour sous un soleil de plomb, nous en profitons pour nous rafraîchir dans la piscine, commandons deux cocktails de fruits (sans alcool, et délicieux !), puis continuons dans notre lancée journée occidentale en nous repaissant d’un bon burger. Promis, demain, on repasse en mode food traveller … 🙂

La journée du lendemain se déroule de manière plus ou moins similaire: marche, shopping, plage, piscine … Le soir, nous partons manger au restaurant Bambu, réputé pour être un des meilleurs dans Seminyak. Dès que nous franchissons la discrète entrée, nous arrivons dans une magnifique propriété construite sur un plan d’eau, qui respire bon les vacances. Le restaurant n’usurpe pas sa réputation: nos entrées, un crabe et une langouste cuisinée à la balinaise, sont magnifiques, et le canard betutu, le fameux canard relevé aux épices et cuit dans une feuille de bananier sur des braises de coco, ainsi que les filets de rougets, sont tout simplement délicieux. Ici, le dosage des piments est juste, et relève le tout avec élégance. Le service est, encore une fois, parfait: amical, pro, rapide, efficace et chaleureux. Une façon parfaite de dire au revoir au sud de Bali !

 

Kupi Luwak, le roi du café

Le lendemain, nous voici partis vers Ubud, situé au centre de l’île. Après avoir négocié comme des chefs le prix avec notre chauffeur, nous avons même droit à un petit bonus: un arrêt dans une plantation de café. Oui, mais pas n’importe quel café …

Le Kupi Luwak est le café le plus cher au monde. A Londres, une tasse peut coûter jusqu’à 50 livres ! Qu’est-ce qui justifie un tel prix, me direz-vous? Et bien, cela vient du processus de fabrication du café. En Indonésie, on trouve une civette (luwak) qui se nourrit des cerises du caféier, mais qui ne digère que la pulpe. On ramasse alors les noyaux non digérés dans les excréments de la civette, qui, au passage, ont été transformés grâce aux sucs gastriques, ce qui leur confèrent leur arôme tout particulier, faisant disparaître l’amertume typique du café.

La plantation que nous visitons en produit, mais également beaucoup de variétés de cafés et de thés. Après nous avoir montré les civettes et les plantations, notre guide improvisé nous offre une dégustation de 7 cafés et 7 thés, et nous propose, pour un prix tout à fait raisonnable (50 000 roupies, soit 3 euros), une tasse de Kupi Luwak. Le grand amateur de café que je suis ne peut passer devant cette occasion, et je fonce donc sur l’occasion. La dégustation arrive, et pour ne pas gâcher le plaisir, je commence par le fameux café. Effectivement, il n’est pas amer du tout ! Il est même carrément bon. Cela dit, les cafés au gingembre et ginseng que nous avons dégustés par la suite valaient également le détour, donc au final, le prix est, à mon humble avis, complètement injustifié. Mais content de l’avoir goûté 🙂

 

Ubud, le paradis des singes chapardeurs

Peu après, nous arrivons à Ubud. Comme à notre habitude, nous nous installons, partons visiter la ville, et cherchons un restaurant pour le dîner. Notre choix se porte sur un restaurant indien qui a à sa carte les fameux dosas (crêpes de farine de pois-chiche), introuvables chez nous, dont je vous parlais dans cet article. Quel bonheur de retrouver ce délice …

La forêt sacrée des singes

Le jour suivant, nous sommes rejoints par des amis belges, Geoffrey et Sarah, qui par le plus grand des hasards, ont atterris à Bali le même jour que nous ! Dingue le hasard, parfois 🙂

Nous nous mettons tous les 4 en route pour la forêt sacrée des singes, classée comme immanquable à Ubud, et réputée pour ses singes chapardeurs qui n’hésitent pas à piquer les affaires des touristes (colliers, lunettes, sacs … ils ont même appris à ouvrir les sacs et les bouteilles d’eau), voire les mordre ou les griffer lorsque ceux-ci les taquinent avec la nourriture. Ça reste des animaux sauvages, et il faut donc les respecter, qui plus est dans leur territoire !

La forêt n’est pas bien intéressante, si ce n’est pour ces fameux singes. Le temple est assez joli, mais l’attraction principale reste belle et bien les petits galopins. Ils pullulent, ils grimpent partout, on voit clairement qu’ils sont bien habitués à la présence de l’homme. Ils seraient à ce jour plus de 600, et les balinais appellent soit à la fermeture aux touristes de la forêt, soit à une « purge » des singes, car ils seraient de plus en plus agressifs (3 morsures de touriste en moyenne par jour). J’espère bien qu’ils vont opter pour la première option … pauvres singes !

 

Et au milieu coule une rizière

Après la visite du lieu, nous partons en randonnée dans les rizières au nord de la ville. J’avais repéré plusieurs randonnées possibles, et, relativement confiant, nous nous lançons sans guide. Le début sur la crête Campuhan se déroule sans problème, mais plus loin, les indications deviennent flous, et nous voici paumés au milieu des rizières, en train de chercher le fameux « chemin vers l’ouest ». J’avais prévenu qu’il me fallait 1km de tolérance, j’aurais dû demander plus 🙂

Après une bonne heure de marche, nous nous retrouvons à nouveau coincés, et vu que nous avons déjà pas mal marché, nous faisons rebrousse-chemin vers Ubud, où nous nous posons pour l’apéro, suivi d’un succulent repas: une table de riz indonésienne, où nous avons l’occasion de goûter à une dizaine de spécialités locales, agrémentées par un pinot grigio australien absolument correct (si si, je vous jure). Après cette superbe journée et soirée, nous nous séparons, le sourire aux lèvres, enchantés par la joie de vivre de Bali …

 

Le mont Batur

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Le mont Batur (Gunung Batur) est un volcan actif situé non loin du mont Agung (Gunnung Agung), le volcan le plus élevé de Bali (3031m), également toujours en activité. Le Batur offre un panorama splendide sur le lac du même nom, ainsi que sur le mont Agung, et est réputé pour offrir un des plus beaux levers de soleil d’Indonésie.

Le surlendemain, après une journée de détente, de shopping et de ballade, et un très bon restaurant, nous partons très tôt (2h du matin) afin de faire l’ascension du mont Batur de nuit et ainsi profiter du fameux lever de soleil. Le réveil est accompagné d’une mauvaise surprise: nous sommes tous les deux victimes d’une légère tourista (la première depuis le début, on va pas se plaindre), au timing infortuné. On ne se décourage pas pour autant, et après un combo Imodium / Litican, nous voici embarqués direction le nord de l’île.

Après 2h de route et une pause café au milieu d’une plantation de Kupi Luwak, nous arrivons sur un grand parking, où des dizaines de randonneurs de tout poil se mettent en route vers le volcan. Notre groupe est composé de 12 personnes, et est donc accompagné par 3 guides (1 guide pour 4 personnes). Armés de nos lampes frontales, nous nous mettons en route. Le début est facile, excepté que nous sommes tombés sur un groupe de champions de la randonnée, et le rythme est soutenu d’emblée de jeu. La route commence à monter après quelques kilomètres, et le rythme ne ralentit pas; Ingrid a du mal à suivre la cadence. Après une bonne 1/2h, nous arrivons au pied de la grande montée, où nous faisons un break. Je me souviens que le prospectus du tour opérateur indiquait qu’il y avait un break après 1h de marche … nous avons donc marché deux fois plus vite que prévu !

Après quelques minutes, nous attaquons la pente, raide, glissante, couverte de rocailles, de pierres, de poussière et de cendres de volcan. On est loin d’une randonnée facile, comme pas mal de gens l’indiquent sur trip advisor, et la nuit ne facilite pas l’ascension. Par chance, un de nos guide, Made (prononcer: Madé), réalise le désarroi d’Ingrid, et l’aide à faire l’ascension, en lui tenant la main et la guidant. Après 1h d’ascension, nous arrivons au dessus, soit 30 min plus tôt que prévu. Ça valait la peine de s’arracher dès le départ … merci le club des champions ! Nous nous installons tranquillement, pendant que nos warriors des volcans décident qu’ils ne sont pas assez hauts et grimpent encore pendant une vingtaine de minute. Amusez-vous bien 🙂

Petit à petit, le soleil se lève, et il n’y a pas à dire, c’est magnifique, ça en vaut vraiment la peine. Les nuages sont loin, et nous profitons d’une magnifique vue dégagée. Après des dizaines de photos et un petit déjeuner sommaire (tartines à la banane et œuf cuit avec les fumerolles du volcan), nous entamons la descente. Certains descendent en flip-flop et manquent de se vautrer des dizaines de fois … il y a vraiment des inconscients partout ! La descente est plus facile que la montée (probablement parce qu’on voit où l’on met les pieds), malgré les cendres et les pierres la rendant très glissante. Après 2h de descente et de marche, nous arrivons au parking, et rentrons à l’hôtel. Une expérience mémorable !

 

En résumé, si vous n’avez pas l’habitude de marcher et de grimper, et que vous ne faites pas de sport, ne le faites pas (ou alors, faites-le de jour, à votre rythme). Ceux qui disent que c’est facile font probablement partie de la même troupe de champions qui était dans notre groupe, mais pour avoir grimpé pas mal de montagnes et effectué des dizaines de randonnées en tout genre, je peux vous dire que c’est loin d’être le cas ! Le problème vient essentiellement du rythme imposé; de jour et à sa propre cadence, la randonnée doit être bien plus facile. Quelque soit l’option que vous choisissez pour le faire, n’oubliez pas la règle d’or: faites-le à la fin 🙂

Voilà qui conclut notre superbe semaine de vacances à Bali, rendez-vous en Australie pour de nouvelles aventures !

 

 

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